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12 août 2018

Magnifiques Col de l'Espinouse et massif du Caroux!

Très belle sortie en ce 1er dimanche d'août dans le secteur du Haut-Languedoc avec Catherine et Stéphane. L'idée était de monter à l'Espinouse (plus haut sommet de l'Hérault) dans le massif du Caroux pour profiter de cette belle journée certes estivale mais pas trop chaude. Un ciel bien bleu nous laissait espérer une belle visibilité, un pré-requis pour entamer cette balade aux points de vues somptueux et se déroulant dans l'écrin d'une nature sauvage.



Nous voici donc assez tôt partis en direction Lamalou-les-Bains, un point de départ situé à une bonne heure de voiture de chez nous. Nous nous garons sur le parking de l’ancienne gare, au bord de la voie verte. Notre balade va commencer mollo, en empruntant cette voie verte "Passa Païs" de mieux en mieux connue (donc de plus en plus empruntée). Oh, nous roulerons pas longtemps sur son stabilisé bien agréable. Au premier village (Poujols/orb), nous prenons la tangente pour nous élever vers notre but.
C'est une montée assez longue mais très agréable et très tranquille, parfaite pour les chasseurs de cols car elle est truffée de cols intermédiaires: col des Princes, Col de Jacquet, Col de Madale, col des Avels, col de l'Ourtigas, Pas de la LAuze. Seuls les 4ème et 7ème km dépassent les 7% de moyenne. Je grimpe sur le 38x25 car par suite de casse de galet de dérailleur de ma randonneuse, j'ai temporairement transplanté un vieux dérailleur Shimano 105 qui se révèle pas mal tordu. Conséquence, je ne peux utiliser la dernière couronne de 28 sans risquer de retrouver le dérailleur happé par les rayons. Sur le petit plateau de 28, ça frotte, même sur le pignon de 25, donc je n'utilise que très rarement le petit plateau, en cas de besoin et sur des courtes distances.
Au début, on grimpe dans des bois, souvent d'anciennes plantations de châtaigners. Mais sans trop tarder, de beaux points de vue se présentent. Nous traversons le petit village de Combes, à l'allure très cévenole. Ce n'est vraiment qu'après la bifurcation de Douch, sur la commune de Rosis, que le paysage s'ouvre et révèle sa personnalité. Nous rentrons dans les bruyères et les fougères caractéristiques de ce massif.

Champs de bruyères et fougères au dessus de Rosis
Petite descente avant la dernière montée vers le col de l'Espinouse
Vue sur le haut de gorges d'Héric et au loin, la Méditerranée
Beau point de vue vers la vallée de la Mare. Au loin, les contreforts des Cévennes et du Causse du Larzac
Vue vers l'Est, les contreforts du Larzac, les Monts d'Orb et le Lodèvois

Nous pique-niquons au sommet, dans une température très agréable, à l’ombre des pins, sans trop nous attarder car Delphine est seule à la maison et nous lui avons annoncé un retour vers 15h. Les premiers km de la descente découvrent une vue sur un énorme parc éolien. La source de l’Agoût se trouve à notre gauche. Ce ruisseau se transformera au fil des kilomètres en une belle rivière qui va traverser une bonne partie du département jusqu’à rejoindre le Tarn, à quelques kilomètres de Toulouse.
A peine entrés dans la forêt de feuillus, alors que la pente s’accentue, une série noire commence pour moi. Je crève, puis 300 m après avoir repris après réparation, je crève à nouveau. Une belle grosse fente. Sûr de n'avoir pas pincé, j'incrimine le fond de jante que j'ai changé il y a peu.
A la troisième crevaison, peu avant St Gervais sur Mare, je commence à mettre en question la cause que j’avais pressentie (fond de jante). J’examine le pneu et la chambre à air avec plus d'attention et constate que mon patin AR a été déplacé; en cas de freinage fort, il venait toucher le flanc du pneu, fragile sur mes Panaracer, et l’incisait. Mon pneu tout neuf affichait une coupure sur qq mm, précisément à l'endroit où j'avais déjà réparé (la rustine avait elle aussi été fendue).
Enfin je comprends cette série noire qui (je l'avais oublié) avait commencé avant mon escapade de 240 km dans le Var début juillet).

Mais la descente sur Saint Gervais/mare est super. Nous sommes très proches du Sud Aveyron et de la ligne de partage des eaux (Méditerranée/Atlantique) et du Col du Coustel, un coin que nous avons déjà arpenté plusieurs fois. Mais cette descente est une première, très réussie.
Falaise d'Orques, au dessus de St Gervais/Mare

A Saint Gervais, nous prenons à droite pour une petite grimpée d'un col supplémentaire – encore un col de la Pierre Plantée – pas bien méchant mais un peu chaud en cette après-midi estivale. Resté en arrière pour réparer la crevaison, je rattrape Catherine dans la descente, un quasi faux plat très agréable, alors que Stéphane est parti en avant. Nous le retrouvons après la traversée de la station thermale de Lamalou-les-Bains un peu engourdie par la chaleur de ce dimanche après-midi (commerces fermés).

Au final, nous avons roulé 60 km et grimpé 1300m de D+ environ. Catherine a eu un peu sa dose de montées avant le sommet. Mais la journée a été excellente (à l'exception des crevaisons à répétition). C'est assurément l'une des plus belles sorties cyclo de l'Hérault.
Je m'émerveille devant une nature si belle et suis partagé au sujet de la méconnaissance de la plupart des gens à propos de cette région: content, car il y a vraiment peu de circulation; et en même temps je suis perplexe: de tels paysages si proches de nous et on veut toujours aller plus loin pour être dépaysés!

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