Nous passerons la journée qui commence (J8) dans la région volcanique de cette zone qui s’appelle l’Eifel. C’est une région réputée en Allemagne pour la randonnée, pédestre et cyclotouristique. Le paysage est marqué par les silhouettes des volcans, moins hauts qu’en Auvergne mais bien présents et visibles dès qu’on prend un peu de hauteur car le paysage est la plupart du temps dégagé. Nous ferons un crochet pour aller voir un très beau petit lac de cratère où nous nous baignerons dans une eau cristalline délicieuse.
Mais pas si vite, on n’en est pas encore là!
On commence ce matin par faire le détour par le très joli village de Kronenburg, perché sur des hauteurs.
qui nous causerons une bonne suée car j’avais choisi un itinéraire calme pour y accéder mais qui s’est révélé un peu violent pour un début de journée, avec des pourcentages autour des 15%, ce qui est rude avec un vélo à près de 40kg. Nous ne regretterons néanmoins pas cet effort, si ce n’est Catherine qui aurait du mettre pied à terre plus tôt car elle a forcé et ça lui a réveillé des douleurs dorsales qui l’ont gênée pendant le reste de la journée.
L’itinéraire a suivi un moment une vélo-route sur voie verte construite sur une emprise d’ancienne voie de chemin de fer, puis nous avons changé de vallée, ce qui nous a obligé à de nouvelles grimpettes mais qui nous ont menés sur les hauteurs où les paysages étaient bien plus intéressants qu’en fond de vallée.
Nouvel exemple des limites de ces voies cyclables, que nous préférons panacher avec des portions d’itinéraires “cousus main”.
En fin de journée, nous décidons de camper dans une forêt.
J’avais repéré sur la carte un bois dont la partie supérieure me semblait suffisamment plate pour offrir un spot de bivouac à plat et à l’abri des regards. En effet, j’ai lu un peu partout qu’en Allemagne, le camping sauvage est interdit. Aussi, la tente est installée sur un “délaissé” de chemin forestier, avec impact nul sur la forêt et n’étant d’aucune manière susceptible de gêner le déplacement d’un engin.
Nous décamperons au petit matin sans avoir tenu l’horaire cible de 7h que nous avions estimé être celui auquel les forestiers embauchent. Estimation correcte car à 7h, les premières tronçonneuses se sont fait entendre mais éloignées de 500m à 1 km de nous. Excellente nuit par ailleurs.
Nous aurons confirmation que le camping sauvage ne fait pas du tout partie des habitudes des locaux. Le lendemain matin, au premier village atteint, nous nous mettons en quête d’eau pour préparer notre petit déj. Une habitante à qui nous demandions si un robinet public existait dans le bourg nous a gentiment proposé de remplir nos bidons. Soudain, prenant conscience que nous voyagions en autonomie, avec la tente attachée sur le porte-bagage arrière, son visage change et prend un air interrogateur : “where did you sleep?”. Ma cyclote a été plus rapide que moi pour lui faire une réponse suffisamment ambiguë pour provoquer le doute qui suffira à cette gentille dame pour faire disparaître la méfiance qui avait soudainement et momentanément surgi. Elle nous indiqua le robinet de son garage avec prévenance, ce qui nous permit de préparer le petit dej un peu plus loin, bien installés au soleil déjà chaud malgré l’heure matinale.
L’étape qui commence en cette belle journée nous permet de rejoindre la vallée de la Moselle, terroir extrêmement réputé dans cette partie de l’Europe pour ses vins blancs. Un peu comme l’Alsace en France.
Nous le ferons en utilisant un des nombreux itinéraires cyclables installé sur ancienne emprise ferroviaire. Les allemands en raffolent et en l’occurrence, celui-ci nous convient parfaitement car il nous permet de rejoindre notre objectif rapidement, alors que la densité d’habitation et d’activités économiques augmente et avec elles le trafic sur les routes. En plus, la vitesse de déplacement sur une ancienne voie ferrée est parfaitement optimisée puisque nous passons, en 35 km, de la région volcanique avec des altitudes autour de 400m à la Moselle un peu au-dessus de 100 m, soit une pente moyenne autour de 1% de faux-plats descendants très réguliers.
La Moselle en vélo est au moins aussi célèbre en Allemagne que la Loire à vélo en France.
C’est l’une de premières vélo-routes allemandes qui a bénéficié de gros investissements marketing autour de l’œnotourisme à vélo, dans cette région déjà fort réputée (croisières fluviales notamment). Nous ne souhaitons pas “faire la Moselle à vélo” donc la parcourir en entier mais découvrir cette région vinicole et ses paysages de vignobles en terrasses
et surtout, plus en amont, la ville de Trèves. Notre objectif est donc d’arriver à Trèves le lendemain matin en début de matinée pour visiter cette ancienne capitale romaine qui est restée à toutes les époques de l’histoire une ville importante et donc qui offre un éventail de styles d’architecture surprenant. Nous remonterons donc la rivière tout l’après-midi,
et ferons étape dans un camping très agréable à Trittenheim, aux prix raisonnables pour l’Allemagne (24€ pour 2), avec une attention sympa: une grande bouteille de bière offerte aux cyclistes. On a eu de la chance car il était 18h05 et la réception du camping avait, comme souvent là-bas, fermé à 18h00. J’ai retrouvé la propriétaire en fouinant un peu derrière les bâtiments et elle est revenue pour nous (et un couple de cyclos hollandais arrivés encore plus tard) et sans aucune remarque, très sympathique.
Le lendemain, alors que la canicule sévit en France, nous sommes sur le vélo à 7h45. Le village est encore à l’ombre du versant opposé et le thermomètre du compteur affiche 11°C. On s’est bien couvert mais c’est frisquet. Ca ne durera pas. Plus loin dans le méandre nous retrouvons le soleil et petit-déjeunerons agréablement dans un très joli décor mosellan. Pendant ce voyage, nous avons été amenés à tester une nouvelle manière de démarrer la journée: réveil, démontage, départ puis petit dej dans les 30 à 60 mn suivantes, à un endroit qui nous plait. On peut mieux préparer les affaires la veille, sans se presser; et avec cette organisation, on a l’impression de gagner du temps, d’être en capacité de mieux profiter des heures fraîches. Etre à jeun pendant les premiers kilomètres ne nous pose pas de problème.
Nous arriverons à Trèves vers 11h. Nous cadenasserons les vélos à un arceaux, sécurisant les sacoches grâce à un câble et irons visiter la ville et ses monuments à pieds (je n’aurais pas osé à Montpellier).
A 15h nous repartons, avec l’impression d’avoir bien profité de cette jolie ville que nous recommandons. Nous continuerons de remonter la Moselle pour trouver un camping agréable. Le second sera le bon. Nous avons appris la leçon et arrivons donc tôt pour nous au camping situé au bord de la Moselle, dans la dernière localité allemande avant le Luxembourg. Soirée très agréable avec saucisses frites bières dans le “bierstube” au bord de la rivière, sorte de guinguette locale.
C’est le lendemain que nous franchirons le pont qui marque la frontière et que nous quitterons la Moselle. Direction Echternach, jolie bourgade luxembourgeoise où nous avons envie de passer la journée pour aller randonner à pieds sur un sentier très connu, à juste titre, le Mühlental. Après être passés au camping pour installer la tente, nous nous engageons pour 7 km de rando dans un massif surprenant de futaies de hêtres et autres feuillus somptueux, traversant des formations géologiques surprenantes.
Le tout à l’ombre. Retour en bus gratuit, comme tous les transports en commun du Grand Duché. Un service impressionnant, avec des cadences très fréquentes même à la campagne, et une grande ponctualité.
Le lendemain est notre avant dernier jour de rando. L’objectif est de nous rapprocher le plus possible de notre destination où nous récupérerons la voiture. Je m’étais cassé la tête pour trouver le bon plan qui consiste à rejoindre Luxembourg ville, la capitale d’où nous prendrons un TER pour Longuyon (54), avec changement à Longwy.
Le trajet entre Echternach et Luxembourg se déroule sur une très belle piste cyclable construite sur emprise ferroviaire qui nous permet de bien voir la campagne luxembourgeoise qui ne comporte pas de spécificités particulièrement remarquables. Par contre, ce qui est absolument remarquable, c’est la place donnée au vélo dans ce pays, et particulièrement les aménagements cyclables pour rentrer dans la capitale. Infrastructure entièrement en site propre, fléchage parfait pour rejoindre la gare depuis la campagne, aménagements astucieux qui font passer par endroit, au centre, dans des parcs où certaines allées sont réservées aux vélos, les autres étant du coup réservées aux piétons. Mais le clou, c’est la traversée du pont Adolphe qui enjambe le parc Pétrusse et le méandre où il se niche. Construit au début du 20ème siècle, il est un axe automobile important de la ville car il mène à la gare. Nous suivions le fléchage pour la gare avec attention (la marge de manœuvre était maigre) et connaissant un peu, je savais qu’il fallait prendre le pont. Mais le fléchage indiquait de prendre à droite, vers un souterrain qui me semblait passer dessous, comme sur les voies sur berge sous un pont à Paris, pour nous emmener faire un détour. Pas enchanté à l’idée de perdre du temps, j’hésitais donc à choisir plutôt de passer sur le pont avec les voitures afin de rejoindre au directement la gare. Déjà engagé dans la descente vers le souterrain, je renonce à cette option et continue. Et là, énorme surprise! Le panneau m’indique la gare tout de suite à droite à un carrefour que je n’attendais pas et nous nous retrouvons sur une piste cyclable et piétonnière suspendue au pont!!! Avec en prime une très jolie vue sur le parc en contrebas.
Ca fait plaisir de voir comment ce paradis fiscal utilise l’abondance d’argent (une petite partie, j’en conviens) pour adapter aussi bien son environnement au vélo.
Il nous faudra à peine plus d’une heure avec la correspondance à Longwy pour atteindre Longuyon. Partis d’Echtenarch le matin, nous avons roulé exactement 3 h ce qui nous a permis d’attraper le TER de 12h30. Timing parfait. Le train suivant offrant la correspondance dont nous avions besoin était vers 17h!
Nous nous retrouvons donc dans cette petite bourgade de Lorraine à 13h30. Les rues sont désertes, les commerces qui n’ont pas tiré définitivement le rideau sont rares mais fermés. Nous recherchons un café, ce qui n’est pas facile. Roulant à 10 km/h max, je erre en scrutant les rues à la recherche du troquet et concentré sur autre chose, je passe une voiture arrêtée à un feu, tourne à droite dans la rue principale. Pas d’autre véhicule en vue. Et là “tuuut”. Je me fais klaxonner par le conducteur du véhicule au feu qui, une fois le feu passé au vert me rejoint, s’arrêt à mon niveau et m’interpelle par sa fenêtre de droite ouverte:
- “t’as pas peur pour ta vie!!!”
Moi: - “???”
En fait, le gars m’explique par la fenêtre que je venais de “griller” le feu en passant à 5 km/h et il me rappelais à l’ordre. Je lui explique, très calme, qu’étant concentré sur ma recherche d’un café et qu’en l’absence de toute circulation, j’avais tourné à droite, très lentement, mais effectivement sans m’arrêter. Je n’avais pas l’impression d’avoir inquiété quiconque et encore moins eu l’impression de prendre un risque pour ma vie mais ai concédé que je n’avais pas respecté le feu rouge. Et je lui demande dans la foulée s’il ne peut pas me renseigner : “connaissez-vous un café ouvert?”
Il a paru surpris par ma zenitude (vive les vacances!), semblant s’être préparé à un échange d’invectives. Après une brève hésitation il me renseigna très correctement puis s’éloigna.
Le troquet qu’il m’indiqua au bout de la rue, je vous le donne en mille, était “Le café du commerce”.
Si je n’étais pas sur la “diagonale du vide”, au moins me trouvais-je dans une France où tout semblait s’être arrêté dans les années 80, au moment où la France a tourné la page de la sidérurgie dans cette région.
La patronne nous reçoit dans son bar PMU où comme partout, la télé diffuse des courses que je n’ai jamais vu personne regarder. Pas difficile de trouver une place, le lieu est vide. On commande comme d’habitude un petit noir et un cappuccino pour madame.
Puisque nous sommes seuls dans cette grande pièce, il est facile d’engager la conversation. La tenancière, initialement un peu distante, l’air austère mais soigné avec ses cheveux coupés très courts peroxydés, ses sourcils marqués au crayon nous répond. Après nous avoir jaugés, nous, ces touristes qui avons avec elle en apparence si peu en commun, elle se prête largement au jeu de raconter son pays; sa vie même! Enfin quelqu’un qui s’intéresse! Nous passerons bien une demi-heure comme ça. Pas gênée de faire attendre un habitué qui commande je ne sais plus quoi pour terminer son récit. Tout y passe. Elle nous raconte la fierté d’avoir “construit la France”:
“Monsieur, tous les boulons de la tour Eiffel ont été fabriqués ici!” dit-elle d’une voix cassée qui lui impose d’appuyer sur une sorte de bouton sur la gorge d’un doigt de sa main gauche pour faire fonctionner ce qui lui reste de cordes vocales et pointant fièrement l’index de sa main droite vers le plafond.
Elle nous “raconte la guerre”; sa guerre plutôt (elle a plus de 80 ans et ne les fait pas). Puis elle répond à mes interrogations sur la fermeture des mines et des aciéries. Je comprends que Longuyon ne devait pas sa prospérité à l’activité minière ou sidérurgique elles-mêmes, localisées plus au Nord autour de Longwy, mais à son emplacement stratégique et son rôle de nœud ferroviaire où tout ce que cette industrie lourde produisait passait pour être acheminé dans le pays et ailleurs. Très vite dans la discussion elle évoque la promesse de F. Hollande de ne pas fermer les aciéries. Alors qu’en passant à Longwy en TER je cherchais vainement des vestiges des usines, seuls quelques lampadaires dépassant des arbres qui transforment inexorablement en friche l’ancienne gare de triage m’avaient donné seulement l’indice de ce que je cherchais … et la valeur de la promesse électorale de FH.
Compte tenu de ma curiosité, madame la tenancière nous recommanda de traverser la rue pour obtenir plus de réponses et des conseils à l’office du tourisme. Bonne idée. 30 secondes après avoir chaleureusement salué cette dame attachante et ses quelques clients accoudés au comptoir, nous voici dans le wagon en cours de rénovation hébergeant l’OT de Longuyon (référence bien sûr au rôle de la ville mentionné plus haut). Cette fois-ci la discussion vire plutôt sur la seconde guerre mondiale et la ligne Maginot qui passe à quelques kilomètres de la ville. Malgré la sympathique initiative de la dame de l’OT qui appelle le fort de Fermont dans l’espoir de retarder la visite du de 14h30, dernière de l’après midi, le temps que nous y arrivions (elle n’avait aucune idée du temps qu’il nous faudrait pour parcourir les 7 km avec des montées, juchés sur nos vélo chargés), nous n’irons pas cette fois-ci visiter ce site. Il propose la visite en train électrique des installations et dispose d’un musée semble-t-il très complet.
Ca tombe bien car nous avons choisi de faire étape ce soir à Moirey, à 30 km en direction de notre destination finale que nous devons atteindre demain, si possible en milieu d’après-midi.
Quand je dit “choisi”, il faut quand même dire que de choix, nous n’avons pas eu. J’ai trouvé ce camping à la ferme après une longue recherche infructueuse d’hôtels, de campings, de gîtes d’étape autour de Longuyon. Un désert ! Finalement, c’est sur le site “Bienvenue à la ferme” que j’ai déniché ce camping. Coup de bol, il était pile sur notre route et à la bonne distance pour couper notre dernière étape. Restait bien sûr la solution bivouac. Les 30 km roulés dans l’après-midi sont très agréables, traversant une campagne sans circulation autre que les engins agricoles affairés à rentrer la paille, alternant avec des traversées de jolis bois. Nous nous sentons bien: le retour au pays peut-être.
Nous aspirions à une soirée calme … En arrivant, nous constatons que l’espace camping est occupé par un groupe de pré-ados d’un centre aéré qui fête ce soir la dernière journée de camp passée dans les lieux …
Compréhensifs, les propriétaires nous offrent un emplacement à l’écart, sur une belle pelouse verte. Nous y serons très bien.
50 km nous séparent de notre objectif final du lendemain. Nous ne nous pressons donc pas au départ et c’est sous une petite pluie que nous franchissons les reliefs des premiers kilomètres, ceux du flanc Est de la Meuse où les combats de la bataille de Verdun ont été les plus apocalyptiques, les plus abominables, les plus meurtriers. Nous ne passerons qu’à 7 ou 8 km du fort de Douaumont au Nord de Verdun, lieu de mémoire bien connu.
La Meuse est rejointe par une belle route forestière descendante et roulante, le “chemin des américains”. Explicite. Nous roulons quelques centaines de mètres sur la vélo-route de “La Meuse à vélo” (EV19) car notre cap est au S-O et nous y croiserons un couple de cyclistes. Ca faisait longtemps… La pluie forcit et nous oblige à sortir les ponchos. Pas pour très longtemps heureusement. Le front passe et derrière, la traîne remet le soleil dans le ciel, égaye le paysages et sèche rapidement nos habits humides.
Pique-nique au village d’Avocourt. Nous y ferons une nouvelle rencontre aussi fortuite qu’intéressante avec un homme, voisin de la table de pique-nique où nous déjeunions et que nous avons sollicité pour remplir nos bidons ou nous indiquer une fontaine. Cet homme affable s’est trouvé être le maire du village. Nous voilà repartis pour presqu’une heure d’échanges sur plusieurs sujets en commençant par l’eau. Il nous explique les tracasseries administratives et les difficultés engendrées par les nouvelles législations, les lourdeurs des intercommunalités imposées et le découragement des hommes et femmes de bonne volonté qui s’investissent pour leur village. Il nous parlera du sien pendant la première guerre mondiale en nous pointant les positions des troupes dans le paysage, racontant pourquoi le monument au mort de la place de l’église est le seul de France a être surmonté d’une croix (laïcité oblige). Encore une belle rencontre qui atteste du désir de plein de ruraux de faire connaitre et aimer leurs territoires. Le plus souvent les maires se donnent du mal pour embellir leur commune, pour la rendre accueillante aux gens de passages comme nous. Ce n’était pas par politesse que nous tenions à lui dire combien nous apprécions ces efforts, partout en France (et ailleurs en Europe). C’était un désir sincère et profond de remercier un homme directement impliqué dans les décisions qui ont pour fruits ces petites infrastructures: tables de pique-nique, toilettes publiques, panneaux explicatifs. Il en était en ce lieu et à ce moment le représentant, le porte-drapeau modeste mais digne. Il a reçu nos encouragements avec un bonheur sincère et visible, pour lui et tous ses collègues que nous n’avons pas rencontrés mais à qui nous avons si souvent voulu les exprimer.
Vive le cyclotourisme, même et surtout sur la soi-disant “diagonale du vide”.
Peu avant 17h00, notre horaire cible, et après une dernière descente en forêt depuis la nécropole nationale de la forestière, dernier vestige du pire
La boucle est bouclée, sans aucun incident; pas même une crevaison. Nous sommes tout simplement heu-reux! Superbe bambée de 750km, 5 pays traversés en 13 jours. Superbe bambée de 750km, 5 pays traversés en 13 jours. Nous avons parcouru des paysages d’Europe pas si souvent choisis comme destination de vacances par les français. Ils ne sont que le décor, beaux mais rarement spectaculaires; peu instagramables. L’essentiel est ailleurs; dans les rencontres: famille, cyclos du forum, inconnus. Tant de gens ouverts aux échanges malgré les différences de langues ; accueillants. Et dire qu’en ces lieux, il n’y a pas si longtemps, tant d’hommes s’entretuaient sur ces terres en se questionnant “pourquoi ?”
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