La perturbation orageuse ne s’est pas encore évacuée vers le Nord-est en ce début de matinée de cette troisième journée. Pas la peine de se stresser. Petit déj tranquille, départ équipé pour la pluie mais finalement inutilement. Le programme pour cette journée est très largement constitué de descente. L’opposé d’hier, quoi. Cela n’exclut pas les montées. Elles arrivent d’ailleurs assez vite.
Nous sommes sur le versant Sud-Ouest d’un volcan.
Plusieurs vallées glacières on été creusées radialement dans les plateaux entourant le volcan. Mon itinéraire m’en fait franchir une dès le début,
m’emmenant d’une descente raide à une remontée presqu'aussi raide pour me déplacer d’un plateau que j’enfile sur toute sa longueur, bénéficiant d’un long faux-plat descendant. Les routes sont petites, agricoles, paisibles, à part quelques petits kilomètres sur un axe plus important qui rejoint Aurillac.
Depuis plusieurs points hauts dégarnis j' aperçois le chef-lieu de département du 15. Ni besoin, ni envie d’aller y traîner mes roues.
A Roannes- St Mary je rejoins la V87. Cette vélo route permet de rejoindre la vallée du Lot et celle de l’Allier en franchissant le massif cantalien. Elle n’utilise quasiment pas de cheminement en site propre. Sur la section que j’emprunte, elle utilise une départementale jaune que la direction des routes a balisée de panneaux indicateurs et aussi d’avertissements aux automobilistes sur la nature “cyclable” de cette portion de route.
De toute évidence, le marketing touristique ne fonctionne pas génialement : je n’ai pas croisé un seul cycliste. De quoi faire réfléchir. Les voyageurs à vélo s’entassent sur les itinéraires comme Via Rhôna ou la Vélodyssée mais ignorent totalement les itinéraires, pourtant magnifiques qui ne bénéficient pas de promotion touristique. A ce moment-là, j’avoue que ça me va très bien. Je visite le pittoresque village de Marcolès, au cœur de cette région qui s’appelle “la Châtaigneraie” où je fais ma pause méridienne.
Très belle rencontre au pique nique suite au partage de ma table avec un couple breton.
Après Marcolès, la descente continue. Mon objectif est Saint Santin. C’est Phil qui m’a tuyauté pour ce village spécial. Un seul village mais 2 communes, de 2 départements (Cantal et Aveyron) et donc 2 régions (Auvergne Rhône-Alpes et Occitanie)! Tout ou presque en double : mairies, évidemment, églises etc. Mais un seul monument aux morts de “la grande guerre” situé au milieu de la place du village.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?😁
Encore un peu de kilomètres de descente et me voilà rendu au niveau du Lot. A ce moment-là, je n' ai pas d’idée précise de mon plan pour la soirée. En suivant mon itinéraire, j’arrive au village de St Parthem où tout se met en place pour le marché de producteurs. Belle ambiance qui me décide à terminer ici ma journée, inhabituellement tôt. Je vais au camping du village, très sympa pour prendre une douche avant de revenir manger un aligot-saucisse et quelques belles petites pâtisseries dans une ambiance bon-enfant donnée par le petit groupe de musique qui décline sa brochette de tubes bien datés, pour le plus grand plaisir du public.
Avant de rentrer à mon camping où je dormirai à la belle étoile, je papote avec une élue locale bien sympa.
90 km au compteur, -1670m D- et quand même presque 900 de D+.
Une belle journée avec pas mal de kilomètres “gratos”.
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